Présentation

#Uncool Memories2 
Exposition des programmes de l’Unité de Recherche Écolab de l’ÉSAD d’Orléans
Présentée au Théâtre d’Orléans Scène Nationale du 22 octobre 2020 au 14 janvier 2021


Le programme de recherche Liga – cohabiter avec le fleuve est né du désir de relier le design et ses pratiques aux écologies (environnementales, socio-économiques, politiques). Au sein de l’ÉSAD Orléans, il fait suite à des expériences pédagogiques antérieures comme des Ateliers Recherche Création (Nouveaux territoires, Expérience(s) du sensible, Du design en commun(s)), des séminaires, des diplômes d’étudiants en master qui traduisent ces préoccupations. 

Scénario fiction
Avec la volonté d’amplifier cette démarche, une équipe d’enseignants s’est rapprochée du POLAU (Pôle arts.urbanisme) alors que celui-ci initiait en 2019 un Parlement de Loire (http://polau.org/incubations/demarche-du-parlement-de-loire/). Ce projet fictionnel envisage un scénario sur un modèle déjà acté en Nouvelle-Zélande ou au Costa Rica : Et si, pour la première fois en Europe, un fleuve avait la possibilité de s’exprimer et de défendre ses intérêts à travers un système de représentation interspécifique ?

Le programme entend mener, avec les outils du designer, une recherche sur et avec Loire, prenant appui sur la force et le potentiel de cette fiction. Au-delà des aspects juridiques et philosophiques, travailler sur les enjeux d’une possible cohabitation avec le fleuve induit de questionner la Loire comme système-milieu, ses symboliques matérielles et immatérielles, le principe d’une Loire vivante en lieu et place d’un cours d’eau sauvage, les manières de l’aménager/ménager.

Design et bassin-versant
Le design, pratique attachée à concevoir notamment des objets, des signes, des espaces, s’interroge depuis longtemps sur le sens de ses finalités. Si les usages restent au centre de son attention, il s’appréhende aussi comme un processus de compréhension de contextes plus larges, intégrant des entités humaines et non-humaines. Aussi s’agit-il pour le designer de faire advenir les enjeux, les paroles, les savoirs pour estimer s’il est pertinent de faire ou de ne pas faire et comment intervenir avec justesse.

Loire concentre des problématiques qui laissent entrevoir la pertinence d’une recherche en design pour interroger son histoire, ses caractéristiques, ses activités multiples mais aussi ses marges, ses contradictions, ses contraintes, ses limites. Liga veut apporter une contribution à ce mouvement plus vaste, en dégageant notamment des approches comparatives avec d’autres fleuves dans le monde.

Atterrir, observer
Avant même d’envisager les formes possibles de cette cohabitation, l’équipe de Liga a souhaité démarrer sa recherche par un temps d’observation, en réalisant un voyage d’étude de la source à l’estuaire. En amont, le groupe a été accompagné dans son approche par Matthieu Duperrex, philosophe et directeur artistique du collectif Urbain, trop-urbain (https://www.urbain-trop-urbain.fr/) et Caroline Le Calvez, géographe enseignante à l’Université d’Orléans (https://www.univ-orleans.fr/es/node/4743) , membre de la ZAL-CNRS. Tous deux ont nourri la réflexion et la définition des outils nécessaires à la collecte matérielle et immatérielle sur le terrain.

Collectes matérielles, immatérielles
Cette phase préparatoire a permis de recenser les observables et de concevoir des protocoles de collecte. Certains ont donné lieu à la fabrication de dispositifs spécifiques : boîtes de sténopé, table à dessin portative, tubes de carottage. La restitution de cette immersion est destinée à ouvrir le regard, faire émerger des pistes de travail pour l’avenir.

Terrain(s) de rencontres
Le programme d’itinérance a permis de rencontrer des interlocuteurs qui travaillent en lien étroit avec le milieu Loire (environnement, loisir, recherche scientifique, histoire culturelle, etc.). Il a aussi été l’occasion de visiter des sites où des professionnels mettent en oeuvre matériaux, savoir-faire qui peuvent entrer le champ de design (céramique, construction navale, vannerie, paysagisme, etc.). Ces pratiques sont liées à des techniques et des ressources, elles-mêmes connectées au bassin-versant. Parmi les lieux visités, nous remercions particulièrement pour leur accueil et leur interventions :

Maison de site du Mont Gerbier de Jonc à Sainte-Eulalie,
https://www.gerbier-de-jonc.fr/FR/home.html
Ferme de Bourlatier à Sagnes-et-Goudoulet,
https://www.bourlatier.fr/FR/home.html
Pavillon du Milieu de Loire Réserve naturelle du Val de Loire à Pouilly/Loire,
https://pouilly-sur-loire.com/pavillon-loire/
Manufacture de céramique de Digoin,
https://www.manufacturededigoin.com/
Musée de Loire à Cosne/Loire,
https://www.museedelaloire.fr/
Les passeurs de Loire, navigation en bateau à Sigloy,
https://www.passeursdeloire.fr/fr/
Polau, Pôle arts.urbanisme à Saint-Pierre-des-Corps,
http://polau.org/
Coopérative de vannerie à Villaines-les-Rochers,
https://www.vannerie.com/
Parc Naturel Régional Loire-Anjou-Touraine à Montsoreau,
https://www.parc-loire-anjou-touraine.fr/
M. et Mme Rousseau agriculteurs à Varennes/Loire,
Aurélie Lejeune permacultrice à Varennes/Loire.