Cette phase de travail a pour objectif, par le retour sur le terrain de Gobion, de mettre en oeuvre des principes constructifs, grâce à un temps d’expérimentations échelle 1. Autour des notions de matières/matériaux, savoir-faire, les étudiants ont dans un premier temps d’atelier in situ été accompagnés par Aymeric Vercier, à la fois designer et menuisier.
L’équipe a travaillé sur la structure du dispositif, faite de huit modules indépendants, eux-mêmes formés de deux quartiers. Ces modules peuvent être associés sous la forme d’un cercle, mais aussi disposés de manière plus éparses, en fonction des besoins des activateurs et de leurs publics. Trois types de bois (sapin pin Douglas, lamelles de chêne) ont été utilisés pour la maquette échelle 1 et le prototype, mobilisés auprès d’une entreprise de récupération de bois installée à Châteauneuf-sur-Loire, à environ 25km en amont d’Orléans. Plusieurs types d’assises ont été essayés, mélangeant bois, cordes, insert de bois profilé pris entre deux lames, tressage pour assurer rigidité ou au contraire flexibilité. La topographie inégale du sol a entraîné la conception de piétements muni d’un système adaptable en hauteur.
L’équipe a également développé des recherches sur une ombrière pour la chaleur du soleil, un filet destiné à recueillir les premières feuilles de l’automne. Ces éléments de couverture sont pensés comme partiels et mobiles. Les étudiants ont testé différentes qualités de cordes, textiles ainsi que l’estampage de feuilles suite à un inventaire des essences à Gobion et sur le périmètre. A chaque étape, il s’agit de tester la cohérence des principes associés entre la structure et la couverture partielle par des partis pris simples se faisant écho (méthodes de fixation par chevilles en bois, contrepoids en pierres, usages de la corde, etc.).
Le travail a alterné phases de conception par le dessin, la maquette à petite échelle et la réalisation d’une maquette échelle 1. Les croquis, dessins techniques de pièces particulières, ont été réalisés sur de larges feuilles collectives fixées sur table, sur le principe une table/une journée. L’ensemble des recherches sur site a été complété par un temps de travail en atelier à l’ESAD.
Les expérimentations de l’équipe ont été présentées à l’occasion de deux expositions :
– Restitution des travaux du mois de la recherche, du 30 septembre au 21 octobre, plateau Recherche, ESAD Orléans
– Liga – cohabiter avec le fleuve, exposition et rencontre publique, du 13 janvier au 10 février 2023, Médiathèque Anna Marly de Saint-Jean-de-la-Ruelle (dans le cadre du développement de son fonds en sciences humaines autour de la « nouvelle relation aux vivants »