Un périmètre d’étude
La proximité du terrain d’expérimentation a permis d’alterner une première période de travail sur site et une seconde au sein des locaux de l’ESAD Orléans.
Le travail a démarré par une lecture du paysage, réalisée par l’arpentage et l’observation à la fois à l’échelle du périmètre d’étude (du centre de la Métropole jusqu’à la limite ouest de la Réserve naturelle, du lit mineur vers le lit majeur) et à l’échelle du site de Gobion et de ses accès.
La carte au 1/10 000e (1cm=100 m) souligne la topographie et les lignes de force du paysage : coteaux, emprise urbaine, îles, levée de Loire, plaine alluviale agricole, confluence du Loiret et de Loire, infrastructures telles que ponts, autoroute, lignes électriques, stations d’épuration… De fait, cela met en évidence les interactions entre le milieu et les activités humaines. Cette carte est enrichie de dessins de sections du périmètre, qui donnent à voir ces coexistences, sur un autre mode.
Sur le modèle de la carte IGN, des cartes dépliées au 1/1000e (1cm=10m) d’une portion du périmètre aux abords du terrain de Gobion, portent des indications relatives aux interactions entre les vivants. Un système de représentation subjectif de ces « peuples de Loire » a été mis au point par chaque étudiant.
Un site d’expérimentation
Réalisée à la mine graphite, la coupe du terrain au 1/100e (1cm=1m) – du lit mineur la berge jusqu’aux habitations sur le plateau – révèle la « zone tampon » que représente le Gobion entre la Réserve et l’espace urbanisé. Accompagnée d’un ensemble de vues photographiques, cette représentation met l’accent sur la présence de réalités et pratiques au cœur du site d’étude : traces du GR3, constructions de villégiature, pratiques de loisirs riveraines, présences motorisées, limite nord de la Réserve… L’attention est également portée à la variété des arbres (endémique, exotique..) et la nature des sols très anthropisés.
Le plan du site superpose une analyse classique (accès et cheminements, ensoleillement, orientation des vents, emplacement du bâti et des arbres…) à une lecture des co-présences, matérialisée par le système graphique défini par les étudiants en charge des peuples de Loire : animaux, plantes, fungi, présences sonores des riverains, du flux routier, du chemin de fer, etc.