La Remontée de Loire a été l’occasion pour le groupe de réaliser des observations des interactions de l’ortie, d’identifier et de notifier la géographie de ses présences, ainsi que de réaliser des prélèvements conscients. L’ortie, plante herbacée commune, particulièrement abondante en Loire, est à la fois un écosystème qui abrite et voisine avec de nombreuses autres entités (végétales, animales, minérales), un marqueur de la présence humaine et possède de nombreuses qualités, entre autres sur le plan structurel et esthétique.
De retour à l’atelier, l’équipe a envisagé l’étendue des mises en œuvre possibles, en questionnant à la fois les protocoles de transformation, les aspects techniques et plastiques des matériaux obtenus. Chaque étudiant a cherché les bons gestes et pris la mesure d’un temps de production nécessairement lent.
Par la suite, les étudiants se sont concentrés sur le prolongement des expérimentations initiées. Les protocoles et les productions se sont affinés, en les poursuivant pendant le semestre.
A l’issue des expérimentations menées, une sélection a été présentée à partir d’une représentation visuelle qui synthétise le processus et ses étapes, depuis la plante jusqu’aux productions. Inspirée d’une vue d’ortie en coupe au microscope, elle rappelle la continuité nécessaire entre la source végétale et son usage expérimental dans des directions multiples. La construction de l’analyse est présente sous la forme d’un tableau des potentiels, du chemin de fer des phases de mises en oeuvre, de la première maquette d’un répertoire documentant ce travail.
